La Passion – Artistes
Stéphane Pecorini
Né en 1972 dans le canton de Genève, Stéphane Pecorini est chef d’orchestre et professeur de solfège. Il enseigne également la direction au Conservatoire de Lausanne. Directeur artistique confirmé, il crée en 2003 avec l’aide de quelques amis l’ensemble Divert’in Brass, qui donne toujours régulièrement des concerts en Suisse romande. Il se lance en automne 2016 dans la création de la Micro-Harmonie. En 2019, alors à la tête de la Lyre de Vevey, il a la chance de participer à la Fête des Vignerons comme directeur de l’Harmonie de la Fête, lors de laquelle il rencontre notamment Stéphane Blok et Caroline Meyer.
Pour moi, la Passion c’est…
« Exécuter une Passion du Christ avec un orchestre à vent était l’un de mes grands rêves de musicien. Même si nous l’avons vécu différemment, nous avons tous réfléchi au mystère de la Passion : de nos expériences avec le divin à notre relation à la foi en passant par les cultes le dimanche matin. Nous souhaitions cependant, dans ce drame universel, donner à entendre la voix des femmes ; vivre avec Marie et Marie-Madeleine ces moments qui, au fond, sont ceux de tant de mères et d’amoureuses. C’est avec énormément d’enthousiasme que je participe à la réalisation de ce projet et que j’apporte ma minuscule pierre à cet édifice commencé il y a 2000 ans. »
Théo Schmitt
Musicien, chef d’orchestre et compositeur, Théo Schmitt naît en 1991. Il effectue un Bachelor en filière « musique à l’école », avant de poursuivre ses études à la Haute École de Musique de Lausanne (HEMU) en master de « Direction d’orchestre ». Il achève cette spécialisation en juin 2018 en étant lauréat du prestigieux prix Fritz Bach, pour sa création « La légende du château de Chillon ». En septembre 2019, il entame des études de composition à l’Université Californienne de Los Angeles (UCLA). En parallèle, il multiplie les compositions ; la Passion écrite pour la Micro-Harmonie est l’une d’elle.
Pour moi, la Passion c’est…
« J’ai toujours été sensible, voire fasciné par la place du sacré dans notre société, à la dimension ésotérique que peut prendre la musique, tout en ayant un regard externe et critique sur les religions. Le sacrifice du Christ m’évoque surtout des sentiments humains : la détresse, le chagrin, le doute, mais aussi l’espoir et l’amour ; et c’est autour de ces émotions, plus que des concepts religieux, que tournera mon travail de composition. »
Stéphane Blok
Poète, musicien, librettiste de la Fête des Vignerons 2019, Stéphane Blok est un homme aux multiples talents. Parallèlement à ses projets musicaux et son travail d’écriture, il a également un grand intérêt pour toutes les formes d’expressions artistiques. Il crée notamment en compagnie du photographe Jean-Pierre Fonjallaz l’installation multimédia « Expositions Sympathiques » en 1998 et collabore avec différentes compagnies de danse et de théâtre en Suisse comme à l’étranger. En 2002, il rejoint la compagnie Jours Tranquilles qui mélange théâtre, danse et musique. En 2003, le film co-signé avec Pierre-Yves Borgeaud « Ixième : journal d’un prisonnier » reçoit le Léopard d’or section vidéo, du 56e Festival international du film de Locarno.
Pour moi, la Passion c’est…
« Très rapidement, je fus séduit, charmé par le projet : l’idée m’habitait, elle évoquait ma culture, notre culture ; elle faisait résonner l’écho de mon enfance, de ma trajectoire, de nos enfances, de nos trajectoires : l’école du dimanche, le catéchisme, la confirmation, les après-cultes devant l’église, les repas de famille qui s’ensuivaient. L’angle de vue proposé est résolument contemporain et motivant, puisqu’il met en valeur le point de vue des femmes dans la Passion, et également celui des vivants qui doivent trouver les raisons de continuer à vivre ; un spectacle et une catharsis essentiels à une société qui se déritualise. »
Caroline Meyer
Formée à la musique dès l’enfance, Caroline Meyer obtient son certificat de piano et de direction chorale en 2006, tous deux avec distinction. Elle chante actuellement à l’Ensemble vocal de Saint-Maurice ainsi que dans l’ensemble de barbershop féminin « The Postiche », et dirige depuis 2009 le choeur mixte ENArmonie à Lausanne. Ses qualités la distinguent en janvier 2015 lors du Concours de direction chorale « Désir d’avenir », où elle obtient de multiples prix. En 2019, elle a assuré la direction des choeurs de la Fête des Vignerons (900 chanteurs).
Pour moi, la Passion c’est…
« Quand Stéphane Pecorini m’a proposé de m’impliquer dans cette Passion, j’ai pressenti à ce moment déjà le potentiel « extra-ordinaire » de ce projet. Dans sa composition musicale tout d’abord, qui mêle des voix féminines à des instruments à vents. Dans son texte ensuite, donnant la parole à des femmes touchées au plus profond par la perte de l’être aimé. C’est en travaillant à créer une cohésion entre toutes les chanteuses, à les faire entrer en communion, que le message de l’œuvre pourra pleinement atteindre chacun des musiciens et auditeurs. Car la musique qui se vit, c’est la musique que l’on partage. »
Carole Meyer
Après des études de musicologie et de Chant de Théâtre au Conservatoire de Colmar, puis de Lyon, Carole Meyer obtient son Diplôme de Concert de Chant Lyrique en juin 2010 à la Haute école de musique de Lausanne (HEMU). Parallèlement à ses études déjà, elle chante dans les chœurs de l’Opéra de Lausanne et a interprété, entre autres, les rôles de Donna Anna dans Don Giovanni et Fiordiligi dans Cosi Fan Tutte, deux œuvres de Mozart.
En France, elle s’est notamment illustrée en tant que Luigia (Viva la Mamma, Gaetano Donizetti) à l’Opéra de Metz, et en tant que Simone (Les Mousquetaires au Couvent, Louis Varney), à l’Opéra de Toulon. A l’Opéra de Lausanne, on a pu l’entendre dans les rôles de la Sirena (Rinaldo, Georg Friedrich Haendel), Iza (La Grande Duchesse de Gerolstein, Jacques Offenbach), ou encore Ernestine (Monsieur Choufleuri, Jacques Offenbach). Carole Meyer se produit également régulièrement comme soliste dans le répertoire d’oratorio.
Pour moi, la Passion c’est…
« Ce qui m’enthousiasme particulièrement dans ce projet est l’aspect totalement innovant qu’il représente. Je suis fière de participer à une création composée et interprétée par des jeunes espoirs, traitant d’un sujet qui – bien que mis en musique maintes fois par les plus grands compositeurs – trouve un nouveau souffle en l’imaginant depuis le point de vue des femmes. Pour l’anecdote, j’ai toujours voulu incarner un jour une « évangélista » pour casser les codes selon lesquels seuls les hommes peuvent chanter la partition de l’évangéliste. Voilà mon rêve exaucé ; je me réjouis d’être une Marie de Magdala ! »
Flavia Aguet
Après la maturité fédérale, la contralto lausannoise Flavia Aguet entreprend des études professionnelles de chant lyrique à la Haute école de musique de Lausanne (HEMU) ; elle obtient son diplôme en 2005 et se consacre ensuite à l’enseignement. Parallèlement, elle se perfectionne auprès de professeur·es renommé·es, à l’instar de Robin de Haas, Nathalie Stutzmann, Enrico Reggioli, Giovanna Canetti, Alfredo Zanazzo et Joseph Metternich. Elle exerce à la fois comme choriste auprès de l’Opéra de Lausanne, de Genève, de Nice et au Festival Avenches Opéra, et comme soliste. Elle est régulièrement engagée en Suisse et à l’étranger, où elle chante sous la direction de chefs tels que Pascal Mayer, Jean-Louis Dos Ghali, Sylvain Muster, ou encore Serguei Tcherkassov. Par ailleurs, Flavia Aguet assure les rôles titres des créations de Nicolas Ruegg et de Blaise Mettraux, Altacrista et Vikings.
Pour moi, la Passion c’est…
« Pour moi, la Passion c’est une articulation majeure du calendrier chrétien. C’est le Christ qui meurt dans la souffrance, pour assumer lui-même le mal que nous commettons. C’est aussi, dans le même mouvement, l’annonce de la résurrection, qui vainc la mort et nous apporte l’espérance du salut. La Passion est un événement unique dans l’histoire biblique, à la fois terrible et libérateur, qui a inspiré et continue d’inspirer de nombreux·ses peintres et compositeur·trices. Aussi, la perspective de participer à l’interprétation d’une Passion originale et inédite suscite chez moi un grand enthousiasme. »